Côté jardin : Comment améliorer naturellement vos récoltes?

La nature de sa terre :

Observer et comprendre la structure et la nature de son sol est nécessaire car on ne cultive pas de la même façon dans un sol lourd et argileux que dans un sol léger et sablonneux, ou bien caillouteux. De même, un sol peut être acide, calcaire… et on ne pourra pas y planter les mêmes légumes avec la même réussite.

Plusieurs tests permettent de comprendre la texture de votre sol :

Le test du vinaigre consiste à verser quelques gouttes sur un peu de terre. Si des bulles se forment, elle est alcaline et contient du calcaire, avec un pH supérieur à 7,5. Si rien n’apparaît, elle est neutre ou acide.

Le test du bicarbonate de soude permet de voir si la terre est acide. Il faut la mouiller et mettre un peu de bicarbonate de soude. Si des bulles se forment, la terre est acide avec un pH inférieur à 6,5.

Le test de l’eau oxygénée

Disposez un peu de terre sur une assiette. Déposez quelques gouttes d’eau oxygénée sur cette terre.

Trois réactions sont possibles :

La terre ne mousse pas : présence de beaucoup d’humus stable, mais très peu de matière organique fugitive. Il faudra relancer la minéralisation, c’est-à-dire la dégradation de la matière organique en minéraux, en apportant de l’oxygène à la pédofaune notamment : par un griffage du sol par exemple.

La terre mousse beaucoup : la matière organique est présente surtout sous forme fugitive. Elle se dégrade très vite et le rapport C/N (Carbone / Azote) est déséquilibré. Il faut ajouter du carbone : brindilles, paille, bois, carton non traité…

La terre mousse peu : la matière organique est plus stable et retient donc davantage l’eau. C’est le meilleur cas de figure. Le rapport C/N (Carbone / Azote) est en parfait équilibre. Le sol possède une bonne fertilité et est assez stable.

Enrichir son sol

Une bonne terre, riche et fertile, est le gage de beaux légumes ou fruits. Mais, au fil des années, une terre peut vite s’épuiser. Donc, il est primordial de l’enrichir et de la fertiliser pour nourrir le sol et les micro-organismes qui la composent. Il est toutefois important de retenir que l’apport de matières organiques doit être justement équilibré : il est essentiel de fertiliser le sol à la fois avec des matières carbonées et des matières azotées.

Le compost issu des déchets organiques d’origine végétale, transformés par des bactéries, des champignons et des insectes, est un très bon fertilisant pour le potager.

Le fumier, riche en éléments minéraux, permet de compléter les apports de compost. Il faut toutefois veiller à choisir le bon fumier, à choisir le bon moment pour l’épandre…

La cendre de bois, riche en potassium, calcium, magnésium, silicium… peut aussi être incorporée au potager, mais à dose mesurée.

Les engrais verts sont semés, au printemps ou en automne, pour enrichir le sol. Ensuite, ils sont fauchés et/ou intégrés au sol pour libérer des éléments minéraux et servir d’engrais.

Les purins d’ortie et de consoude ont des effets stimulants et fertilisants non pas sur le sol, mais sur les plantes.

Les feuilles mortes et les tontes de gazon en se décomposant vont apporter des matières organiques au sol.

Les engrais naturels comme la corne broyée, le sang séché, le guano marin permettent de nourrir le sol durablement.

L’urine s’avère être un bon engrais azoté et phosphaté.

Adoptez les bons gestes

Travaillez le sol avec mesure! Travailler le sol sans le retourner pour préserver la petite faune et les bactéries qui y vivent.

Paillez ! Un geste vertueux

Le paillage permet de limiter l’évaporation en surface, de freiner la prolifération des mauvaises herbes, de garder une température constante, de protéger les légumes des projections d’eau de pluie, sources de maladies, de nourrir les vers de terre et de créer un écosystème favorable aux insectes auxiliaires.